Les déserteurs sont pendus ....
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deserteur dans l'allemagne nazie
Au front, les escouades de policiers et de SS qui patrouillaient à l’arrière rendaient ces désertions quasi impossibles ; mais dans Berlin et autour, particulièrement pour ceux qui y avaient leur domicile, la perspective demeurait séduisante.
 C’était assez facile à réaliser dans la confusion qui régnait à Berlin. II suffisait de s’éclipser discrètement. De rentrer chez soi, de cacher ou de brûler son uniforme el de se revêtir un costume civil. Certains se laissaient pousser les  moustaches et la barbe pour ne pas être reconnus, se décoloraient les cheveux pour paraître plus vieux, ou se mutilaient en se tirant des balles, avec leur propre fusil, à des endroits choisis de leur corps.
Les autorités essayaient avec frénésie de capturer ces déserteurs, en fouillant systématiquement les maisons, les restaurants, les gares, les stations de métro et les abris antiaériens. Besogne futile, qui se heurtait à l’hostilité des familles, excédés par les bombardements et par la propagande de Goebbels.
deserteur dans l'Allemagne de 1945
Entre les hurlements de l’artillerie lourde et le sifflement des fusées lancées par les redoutables orgues de Staline, les Russes faisaient de la propagande par haut-parleurs :
« Arrivez camarades ! Ce soir, nous avons du goulash avec des nouilles ! »
«  Rejoignez-nous et nous vous renverrons dans vos familles ! » « Un peu de mélancolie ?... Des milliers de filles splendides vous attendent à Léningrad ! ».
Mais le bras politique de l’armée allemande empêchait de répondre à de telles invitations. La police militaire et des escouades spéciales de S.S. traquaient les déserteurs et les traînards, pour les traduire devant des cours martiales volantes, qui ne prononçaient pas de condamnations plus légères que la pendaison. A l’arrière du front, des corps pendaient aux arbres, avec des écriteaux :
« J’étais trop lâche pour me battre. » Peu importait aux exécuteurs qu’il fut presque matériellement impossible de combattre dans ce qui se transformaient très vite en retraite générale.
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La chute